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Photo du rédacteurNicolas Vergé

La méthodologie CrossFit®️ chapitre 5: La virtuosité


Pour aborder la notion de virtuosité, nous allons nous appuyer sur le schéma ci-dessus et comparer trois athlètes réalisant le même WOD, avec des résultats différents pour chacun sur ce même entraînement.


Le WOD présenté est « Karen » : 150 wall balls à réaliser le plus rapidement possible, avec une limite de temps de 12 minutes. Le schéma représente trois profils d’athlètes, chacun obtenant une performance différente. Nous allons les décrire, puis conclure quel profil semble le plus approprié pour l’entraînement en CrossFit et pour progresser vers la virtuosité.


Athlète 1 : Cet athlète réalise « Karen » avec un temps variant entre 8 et 12 minutes. Il représente un profil peu entraîné, qui a souhaité absolument faire le WOD avec la charge maximale pour le wall ball (6 kg pour les femmes, 9 kg pour les hommes).


Athlète 2 : Bien que n’étant pas au niveau « RX » des compétitions, cet athlète s’entraîne régulièrement et maîtrise tous les mouvements. Il utilise également la charge officielle, mais met entre 6 et 8 minutes pour réaliser « Karen ».


Athlète 3 : Ce profil est considéré comme un « fitness athlète ». Il termine « Karen » entre 4 et 6 minutes et peut, dans certains cas, enchaîner les 150 répétitions sans poser le wall ball. Cet athlète exécute des mouvements fluides et possède un bon niveau technique.


Définition de la virtuosité

La virtuosité se manifeste par l’apparente simplicité et la maîtrise technique des mouvements. Par exemple, en regardant un gymnaste olympique, ses mouvements semblent si propres et naturels qu’on pourrait croire qu’ils sont faciles à reproduire.



L'excellence dans l'exécution du mouvement

Pourquoi, alors, ces trois athlètes n’achèvent-ils pas tous le WOD autour de 6 minutes, qui serait l’objectif optimal pour un coach souhaitant les amener vers le niveau « fitness » ? La réponse réside dans leur capacité de travail respective. L’objectif est, dans tous les cas, de maintenir un niveau d’intensité constant tout en exécutant chaque mouvement avec une posture correcte, de la première à la 150e répétition. C’est cette attention à l’exécution qui permet une progression dans l’entraînement et une évolution vers un niveau fitness.

Chaque athlète nécessite une adaptation différente ; ils ne peuvent pas réaliser le même WOD exactement de la même manière, mais peuvent le terminer en même temps tout en conservant une bonne profondeur de squat et une position stable dans le haut du dos. Voici des adaptations possibles pour chacun :


  • Athlète 1 : Exemple pour une athlète féminine. Le WOD est modifié en 50 wall balls à 6 kg, puis 50 wall balls à 3 kg, et enfin 50 squats avec le wall ball sans lancer.


  • Athlète 2 : Exemple pour un athlète masculin. Le WOD se compose de 50 premiers wall balls à 9 kg, suivis de 50 wall balls à 6 kg, puis de 50 derniers à 3 kg.


  • Athlète 3 : Exemple pour une athlète féminine. L’athlète est contrainte de planifier et de maintenir un schéma défini, par exemple, trois séries de 50 wall balls sans interruption, interdiction de lâcher le wall ball entre les séries.


Ces adaptations permettent à chaque athlète de conserver une bonne mécanique tout au long du WOD, même sous fatigue, et de maintenir une intensité adaptée à son niveau. Cela favorise la virtuosité, c’est-à-dire la capacité à produire, à chaque répétition, un mouvement de qualité optimale.



"L'excellence n'est pas un acte, mais une habitude."

Aristote


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